»Ne dis point que mon art est une imposture. Tout le monde vit par la fausseté, le déguisement, la dissimulation. C’est avec le déguisement que le mendiant demande l’aumône, et que le courtisan licencieux obtient des terres, des titres, un rang et du pouvoir. Le clergé ne le dédaigne point, et le hardi soldat en fait usage pour améliorer son service, pour monter en grade. Chacun en fait usage, et celui qui se contente de paraître ce qu’il est n’aura pas grand crédit à l’église, dans les camps et à la cour. Ainsi va le monde. »Ancienne comédie, anonyme
J’aurais pu argumenter cette citation d’exemples choisis chez nos politiques. J’ai préféré prendre de la hauteur, et de la distance au temps… Je vous livre donc un exercice pratique d’imposture préhistorique : »Tout le débat tourne autour de cette grave question, dont l’enjeu ne vous échappera sûrement pas : Adapis était-il un agripeur-sauteur-vertical, ou plutôt un marcheur-coureur-arboricole ? On l’appelle Adapis, c’est un petit primate qui a hanté l’Europe il y a une quarantaine de millions d’années. Extérieurement, Adapis est déja une synthése improbable entre le rat, l’écureuil et le ouistiti. Quand il en a décortiqué le premier squelette, au début de dix-neuvième siècle, le baron Cuvier a cru avoir affaire à un ancêtre de la vache. Il faut croire que la famille était maudite, puisqu’un proche parent d’Adapis avait d’abord été étiqueté comme ancêtre de l’éléphant ! » Jean-François Rouge ( Sur les traces de l’homme)

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😊🐾
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Et voilà aussi que je perçois l’âme
de cette bestiole à quatre pattes…
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