Il me revient en tête une anecdote, qui date du temps déjà bien lointain où les mesures sanitaires ne nous avaient pas encore privés de manifestations artistiques. De service, pour ne pas dire de garde, à l’accueil d’une salle d’exposition collective, ce jour-là, j’attendais le public, explications et sourire aux lèvres, et le pinceau dans la main. Car j’apprécie de poser mon chevalet et de peindre en bonne compagnie, autant pour me donner une contenance que pour passer agréablement le temps si l’audience manque à l’appel…
Bref, je peignais… cependant qu’un quidam, après un arrêt-minute devant mon oeuvre en cours, me demande aigrement le prix de mes tableaux, que je lui communique sans malice. Lesquels prix ne sont d’ailleurs pas prohibitifs, au regard du temps que j’y passe et du coeur que j’y mets… mon interlocuteur pousse de hauts cris, me traite presque de voleuse, prenant en comparaison le prix d’un poster ‘‘géant et qui, lui, reproduit la réalité‘‘ (sic). C’était probablement là un trait d’humour. Lors de ma lointaine adolescence, j’avais punaisé un poster de Che Guevara en guise de tête de lit…
Inutile de se fâcher, mieux vaut tenter la pédagogie. -. Monsieur, la peinture, c’est de l’art... -. L’art, c’est pour les riches, les posters, c’est pour les pauvres !- J’ai refréné, à grand peine, la réflexion qui me venait en tête : -. Riche, certes, mais seulement en esprit !

Ping : Combien, pour ce poster géant ? — L’atelier peinture de Christine | l'eta' della innocenza
Il y a toujours des fâcheux! Joli tableau!
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Quelle répartie. En plus de la peinture.pourquoi ne pas essayer le théâtre 😉
En tout cas bien trouvé comme réplique.
Corinne
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