»-. Après avoir franchi un ravin aux versants abrupts, la route se mit à faire des méandres. Elle était en pente raide. Au delà s’ouvrait le territoire des Chasch Bleus. C’était un paysage boisé, ponctué de lacs innombrables et que parcouraient des dizaines de petits cours d’eau. Il y avait des centaines d’espèces d’arbres, des rouges aux palmes semblables à des plumes, des verts qui ressemblaient à des conifères, des noirs dont les branches portaient des boules blanches. Sans compter une multitude de bouquets d’aquaraks. Le paysage tout entier n’était qu’un seul jardin méticuleusement entretenu.
Plus bas se déployait Dadiche. Des domes bas et aplatis, de blanches surfaces incurvées à demi cachées dans la verdure. Il était impossible d’évaluer les dimensions de la cité et l’importance de la population, la ville et le parc se confondaient, et l’on ne pouvait faire autrement que de reconnaître que les Chasch Bleus vivaient dans un bien agréable environnement.
L’Homme-Dirdir, quant à lui, conditionné par des normes esthétiques différentes, faisait preuve de condescendance. – Cela illustre de façon exemplaire la mentalité des Chasch, le mépris des formes, l’anarchie, le goût du tortueux. As-tu déjà vu une cité Dirdir ? On en a le souffle coupé… »Jack Vance ( Le Chasch)

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