Il y a quelques années, une amie proche, connaissant mon goût pour l’onirisme et le merveilleux, m’offrit un calendrier de fées, agrémenté d’aquarelles dues au talent d’une célèbre illustratrice spécialisée sur ce créneau. Bien entendue, largement inspirée, je m’emparai du sujet pour créer, à ma sauce, quelques menus tableaux sur le thème. Ces oeuvres, je ne les possède plus, je les ai, à mon grand étonnement, vendues illico lors d’une exposition, puis oubliées tout aussitôt.
Un grand rangement dans mon atelier de peinture m’a fait redécouvrir ce calendrier, d’un oeil à la fois interrogateur, amusé et critique. Pourquoi ne pas remettre sur mon chevalet ces fées qui m’avaient tant inspirée, avec un regard décalé, une technique forcément différente puisqu’elle évolue au fil des jours, une gamme de couleurs peut-être plus fortes, plus vibrantes, plus subtiles ?

Aussitôt dit, aussitôt fait. Mais j’avais perdu l’enthousiasme, ou la technique, ou les deux à la fois, bref la main était passée… Je n’ai pas retrouvé les émotions qui m’avaient poussée alors à m’exprimer. Je m’en suis créée des différentes, tout aussi agréables. Qu’importe, l’oeuvre s’est alors détournée du calendrier et a pris une toute autre tournure…. qui fera l’objet d’une très prochaine chronique.
Mon conseil. – Dur, dur, très dur de s’obstiner, lorsque la séquence est passée, à vouloir peindre, ou repeindre, le même modèle dans le même esprit. L’ambiance n’est plus la même ? C’est raté ? C’est bon signe, c’est la preuve que le style de l’artiste a évolué avec le temps qui passe. Que son regard se porte différemment, sélectionne d’autres points de vue, un cadrage plus large ou au contraire plus resserré, réfute certains détails ou en rajoute.
Les fées, c’est un joli sujet!
J'aimeAimé par 1 personne
😊👍🏼
J'aimeAimé par 1 personne