»-. Où est la très sage Héloïse, Pour qui fut châtré, puis fait moine, Pierre Abélard à Saint-Denis ? » François Villon
»-. Me sera-t-il pardonné, Seigneur ? J’ai tant aimé. Si une âme peut trouver justification dans l’intensité même de la passion qui l’a investie, je ne crains rien, Seigneur. Vous savez quelle ardeur m’a consumée.
Cet amour, si longtemps cabré contre votre sentence, cet amour qui ne fut que déchaînement et déchirement, ce don sans restriction d’un être à un autre être, trouvera-t-il grâce, lui as aussi, devant vous ? Du plus profond de ce corps vaincu où mon cœur achève de s’user, Seigneur, je crie vers vous. Ne me condamnez pas à demeure, pour l’éternité, séparée de celui dont le nom envahit mes prières. Me le rendrez-vous ?
Oh, Pierre, nos noces sont-elles enfin sur le point d’être à jamais consacrées ? Je vais mourir, Pierre. Depuis vingt-deux ans j’attends cette minute. Au seuil de la mort, j’en demeure confondue. Comment ai-je pu vivre tant d’années sans toi, si longtemps après toi ? » Jeanne Bourin (Très sage Héloïse)
»-. On rapporte que, peu de temps avant sa mort, Héloïse avait pris les dispositions nécessaires pour être ensevelie avec Pierre Abélard. Lorsque on ouvrit sa tombe et qu’on l’y déposa près de lui, il étendit les bras pour l’accueillir et les referma étroitement sur elle. Ainsi contée, l’histoire est belle, mais, légende pour légende, on admettrait plus volontiers qu’en le rejoignant dans la tombe, Héloïse ait ouvert les bras pour l’embrasser.’‘ Etienne Gilson

😊💖
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Une belle histoire, tableau original et belles couleurs!
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👌
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