… Me dit mon élève, pointant d’un doigt rageur sa dernière oeuvre. Je n’ai pas pour habitude de dénigrer le travail d’autrui, mais là… Dans un souci louable d’appliquer sur un même tableau la totalité de mon enseignement, ma débutante s’est surpassée. Je lui dois la vérité.
-. Peux-tu sauver ma « marine » ? – Hélas non, la technique au couteau, mal maîtrisée, va m’obliger à repartir de zéro.-. Ne peux-tu coller du papier, du carton, des pampilles, un cache-misère ? -. Que nenni, le collage est une technique à part entière, qui s’envisage dès la composition, et ne peut servir de pis aller… -. Ne peut-on employer un produit de lissage pour gommer les aspérités ? -. Celles-ci sont trop profondes, le rendu serait grossier…-. Alors, poubelle ?-. Surtout pas, mon honneur est en jeu…
La marine en question comporte trois voiliers voguant entre ciel et mer. Je les transforme grosso-modo en trois gros coquelicots, utilisant au mieux les structures existantes. Sur le fond, d’un bleu insipide, je barbouille des touches grossières de rose poudré, rose moyen, rose profond, mélangées à la brosse à dent. La technique du pointillisme unifiera le tout. La surface du tableau, bien entendu, ne pourra pas être lissée, il faudra faire avec… J’ai déposé quelques touches de doré aux quelques endroits relativement planes.

Mon conseil. –. Tout se récupère, se transforme, se poétique. Il faut, avant de se lancer, examiner scrupuleusement l’œuvre, et surtout ses lignes de force, pour en tirer le meilleur (ou le moins mauvais) parti possible.-. Le format carré n’est pas à recommander aux débutants, il est plus difficile de s’y repérer pour tracer sa composition. -. Même constat pour la technique au couteau, surtout lorsque l’on utilise l’acrylique comme médium. Il ne suffit pas de balancer de grands coups de poignet. -. Je décerne un grand bravo aux débutants qui osent… Ce sera mieux la prochaine fois !
😊👍🏼👍🏼👍🏼
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Une transformation radicale, jolis coquelicots, il faut oser!
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