… »-. . Il travaillait pour les grandes compagnies qui nourrissaient alors la prospérité et l’orgueil de Marseille, Charles-le-Borgne, Fabre, les Messageries maritimes. Il embarquait pour Port-Saïd, l’Extrême-Orient, Madagascar, l’Inde ou les Amériques, à bord de navires dont les noms attisaient l’imagination : le Champollion qui, une nuit de décembre, devait s’empaler sur des récifs rocheux, au milieu des bancs de sable, le Lyautey, l’Aldébéran, le Sagittaire… Ils rejoignent dans la mémoire ceux des navires célébrés par le poète Louis Brauquiez, amarrés dans tous les ports du monde.

Absent durant de longs mois, mon père avait accompli plusieurs fois le tour du monde, tandis que ma mère veillait à l’éducation des enfants. C’était un homme rude, avare de récits, peu loquace. Il menait la vie des gens de mer, toujours en transit dans l’attente d’appareiller. Le sac toujours prêt. Mais, à chaque retour, il était gonflé de cadeaux. De somptueux coquillages d’Afrique, un petit singe malicieux, un arc offert par un authentique Indien d’Amérique du Sud, avec de vraies flèches… » Georges N’Guyen Van Loc (Le Chinois)
😊⛵️
J'aimeAimé par 1 personne
Il y a des dons comme ça, comme des trous que l’on voudrait combler.
J'aimeAimé par 1 personne