La Tour Sarrazine

 »-. Au sommet d’un promontoire. Contre la légèreté du ciel Solitude tu gardes toujours l’oeil vigilant du guet. Qui regarde dans le bleu du brouillard. Les voiles d’un navire ennemi. Un jour entier, les jours toujours les mêmes,. J’ai regardé ta forme carrée. En tant que garçon. Les bords érodés par les pluies, Les merles rongés par les vents. Ils ont donné à ta silhouette l’air d’un magicien. Avec sa tête enveloppée dans un bandage céleste. Au pied du promontoire des rochers sombres et silencieux. Baignés par la mer lente et docile comme la douce créature. D’un monde qui existait dans ma fantaisie.

Si j’avais eu l’oeil d’un peintre Et ta couleur de vieille pierre dans mon cœur Je t’aurais dépeint comme un prophète Enveloppé dans un manteau de lumière Annonçant avec des yeux sombres Un monde différent de celui-ci. Je ne suis jamais retourné dans ma terre. Et je me suis agenouillé Devant le domaine du vivre dans ce monde acceptable. Maintenant ton regard de sentinelle Scrute douloureusement mon cœur. » Marcello Comitini

Ce poème, signé Marcello, a parlé à mon oeil de peintre. Toutes affaires cessantes, j’ai lâchement mais provisoirement abandonné un tableau en cours pour retranscrire en quelques heures, et en images, des émotions simple, évocations d’une tour sarrazine gardienne du temps et des flots. Avec mon ressenti et mes couleurs.

Mon conseil. -. Le coup de coeur avec un thème, ou un sujet à traiter, cela arrive. En cas de coup de foudre, prendre sur le champ ses pinceaux, et ne rien lâcher. La peinture, c’est comme l’amour, il y a des moments de grâce et des temps de colère.- Profiter de l’émotion pour mettre ses visions en peinture et son âme en conformité, ne pas attendre les jours qui passent….