»-. Il n’est pas étonnant qu’en cette année 1735, vous éprouviez le désir de visiter Venise. Combien de voyageurs ont eu la même pensée que vous ? C’est à Mestre que vous laisserez votre équipage. Mestre est une jolie ville avec de beaux palais, environnée de jardins qui abritent les 🏠 de plaisance des riches. Vénitiens. Il n’y manque pas d’hôtelleries où vos chevaux seront bien soignés. Car à Venise ils n’y auraient pas accès, et d’ailleurs, Ils ne vous serviraient à rien.
Ici, vous prendrez une barque qui vous conduira, vous et vos bagages, jusqu’a votre but. Nous ne saurions assez vous conseiller de ne pas vous lier avec des personnes qui paraîtraient rechercher votre compagnie. Vous devez être très circonspect et vous souvenir que l’Inquisition d’Etat est ombrageuse et qu’elle n’aime pas que les sujets de la République aient commerce avec les étrangers.
Ce quidam qui vous propose de vous guider est probablement un espion. Il s’efforcera de vous faire prononcer des paroles imprudentes, qu’il s’empressera de dénoncer pour obtenir une récompense et vous pourrez encourir les pires désagréments. On disparaît fort bien à Venise sans que nul ne s’inquiète de vous. Nous connaissons tel canal où il est interdit aux pêcheurs de jeter lignes ou filets, car ils risquent de ramener autre chose que du poisson ! » A. De Montgon (Venise)

Christine, votre tableau nous montre une Venise insolite, qui semble inspirée par les paroles de De Montgon. J’aimerais voir une Venise peinte par vous et inspirée à mon pèoème (si jamais vous l’aimez). Il veut être un hommage à votre art:
Venise
Je voudrais que le bleu du ciel soit noir
et les nuages blancs un scintillement d’étoiles
les arbres enveloppés d’un voile de brouillard
comme les femmes cachées par la foi en l’homme.
Je voudrais que la mer soit dans les rues
en mouillant les bâtiments, que des gondoles silencieuses
chargées de lumières sortissent des portails,
que les hommes voyageassent lentement sur les eaux
allumées avec des émeraudes aux lueurs des lampes
et sur la grande place qu’ils puissent sentir le parfum
de la solitude.
J’aimerais que tu mettes ton ombre à côté de moi
comme un ange sortant de grottes immergées
et m’offre ton visage comme une femme dévoilée
en cette aube où le monde
est une Venise languissante
et les colombes survolent une mer inexistante.
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Superbe poème ! Je tente l’aventure …
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💖
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😊💙
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Beau tableau de Venise!
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