Marcello est poète, il est italien, il nous conte un pays secret, profond, coloré, nostalgique, magique. Modeste artiste-peintre, retirée en un coin bucolique de la campagne française, j’ai déjà mis en peinture sa ‘‘Tour Sarrazine’‘. Me revoilà au travail, pinceaux en ✋, pour traduire, façon Christine, son superbe poème dédié à la Sérénissime, que je visitais jadis en qualité de touriste. De mon séjour, j’eus un sentiment de frustration, je comprends maintenant pourquoi…
» Venise. Je voudrais que le bleu du ciel soit noir Et les nuages blancs un scintillement d’étoiles Les arbres enveloppés d’un voile de brouillard Comme les femmes cachées par la foi en l’homme. Je voudrais que la mer soit dans les rues En mouillant les bateaux, que des gondoles chargées de lumière sortissent des portails, Que les hommes voyageassent lentement sur les eaux Allumées avec des émeraudes aux lueurs des lampes. Et sur la grande place qu’ils puissent sentir le parfum de la solitude.
J’aimerais que tu mettes ton ombre à côté de moi Comme un ange sortant des grottes immergées Et m’offre ton image comme une femme dévoilée En cette aube où le monde est une Venise languissante Et les colombes survolent une mer inexistante. » Marcello Comitini

-. Dis, Christine, ce texte est fort beau, mais il est si chargé en mots, en sensations, en paysages, en émotions… Comment, sur une toile même de bonnes dimensions, vas-tu caser les arbres, la grande place, les colombes et les nuages blancs ? -. Je vais simplement me laisser porter par la vibration que suscite en moi une Venise insolite et profonde. Point de détails, si ce n’est une gondole pour transporter les amoureux… Ma Venise est solitude, mer qui entre dans les rues, maisons populaires à la place des palazzo. Ma Venise est languissante, elle est ma Venise. A chacun-chacune sa Venise dans son cœur.
Beau texte et un tableau original et poétique!
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Une belle Venise. Merci « for sharing »
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