Oh, femme éternelle !

 »-. Depuis des millénaires, l’artiste crétois recherche, pour les fixer, les plus belles manifestations plastiques de la nature. Alors, n’est-il pas normal de le voir reproduire à l’envi l’image de la femme ? Ses lointains aïeux ont commencé par modeler dans l’argile, ou tailler dans la pierre de petites idoles stylisées qui symbolisaient à la fois la féminité et la grande déesse de la fécondité. Depuis, les techniques ont considérablement évolué. L’ébauche primitive a fait place à la Parisienne, dont l’œil de face dans un charmant minois de profil évoque irrésistiblement la manière égyptienne.

Mais que ce soit sur le stuc peint, dans la gravure des sceaux ou en statuettes, on continue de représenter la femme le plus souvent possible. Et ceci pour deux raisons. D’abord, parce qu’elle est belle, et que ses formes poussent d’instinct sous les doigts de l’artiste, comme naquit un jour le premier vase galbé sous la caresse du premier potier. Mais surtout parce que, depuis qu’une lueur métaphysique s’est insinuée dans l’esprit de l’homme, jamais il n’a pu dissocier la femme et la fécondité, le sujet et la fonction vitale » Freddy Tondeur (Crète, Île des Dieux)

Mon conseil. -. Représenter la femme, dans sa douceur et sa violence, sa jeunesse et sa maturité, ses abus et ses excès, voilà qui fait peur, même à des peintres confirmés. Non ! Aucun sujet, aucun thème ne méritent d’être écartés sous prétexte de difficulté à appréhender le concept dans son entité. Opter pour un seul aspect, féminité, ou maternité, ou beauté, ou personnalité, que sais-je, le champ d’action est infini… Même un débutant peut réussir, s’il cerne bien son propos. -. PEINDRE la femme, c’est banal, me direz-vous… Non ! Choisir un angle original, et, même simplifiée, l’oeuvre y gagnera en consistance. -. Oubliez mes conseils, faites-vous plaisir, à vos pinceaux !