»-. Dans une ville comme Paris, et ce n’est qu’un exemple, les principales artères portent les noms d’hommes politiques, et surtout de maréchaux ou de généraux qui, il faut bien le dire, ont davantage passé de temps à éliminer leurs semblables qu’à travailler au bien de l’humanité. Que deviennent, dans tout cet étalage de gloire, les philosophes, les médecins, les artistes, les écrivains ? A part quelques phénomènes, ils se partagent les petites rues, voire les impasses et les carrefours inhabités. Il y a une exception de taille, Victor Hugo. Victor Hugo est davantage connu par son image politique et sociale que par sa dimension littéraire. Et malgré tout, il semble avoir dominé par son apothéose.

Cette brève incursion dans la toponymie littéraire parisienne pourra faire sourire. Chacun sait pourtant que la gloire se mesure souvent à la longueur ou à la largeur d’une rue. C’est dire combien la mémoire populaire est soucieuse de conférer aux lieux quotidiens le patronage du passé, véritable figure de père protecteur. » Jean Markale (Au-delà du miroir)
Une rue très colorée!
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😊🐾
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