»-… Enfermés tous deux dans une tristesse qui n’en finissait plus, à vivre pauvrement de lait de chèvre, des lapins qu’ils élevaient et des pommes de terre, plantées par Olivier dans un chiche petit bout de terrain qui touchait au bois et qui ne rendait pas lourd, tout envahi de racines de pins.
-. Si on avait le morceau du bas, alors oui, c’est du tout bon au-dessous du Moulin. Ce vieux moulin, il est depuis cent ans dans la famille-. Olivier jetait un regard d’envie vers cette riche terre, il voyait le moulin de Sinssol et s’étonnait de le savoir vide. En s’endormant, tandis que les chouettes roulaient à ailes lourdes d’un 🌲 à l’autre, Olivier se plaisait à imaginer qu’il était riche. Qu’il achetait le moulin de Sinssol pour y installer sa mère avec une domestique. Et que lui, il partait sur la mer.

Pourtant, le lendemain et le lendemain encore, il se tenait aux travaux qui les faisaient vivre. Il taillait à la hache le bois de la forêt, il arrachait du champ nouveau les grosses racines qui s’y lovaient comme des serpents. Il coupait en morceaux les pommes de terre, il cueillait l’herbe des lapins, changeait la chèvre de place et il faisait tout ce qu’on doit faire pour être un bon paysan. » Thyde Monnier (Grand Cap)
I like your windmill its very expressive
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😊🌬
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Ping : Le moulin de Sinssol — L’atelier peinture de Christine – TYT
Belles couleurs!
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