»-. Comme trois chemins qui se cĂŽtoient, se sĂ©parent, se rejoignent, les vies d’Arnaude, FĂ©licien et Olivier semblent ĂȘtre Ă peu prĂšs la mĂȘme vie. Et cependant chacune a son paysage bien Ă elle.
Arnaude existe sans y faire attention, ainsi que les femmes vieillies, qui ont tout donnĂ© d’elles, et Ă qui personne ne donne plus rien. Elle a aimĂ© Antoine, il l’a aimĂ©e, il lui a fait trois fils, puis il est mort. Elle, maintenant, elle vit pour les garçons, elle les soigne, elle voudrait leur trouver de bonnes femmes, qui les aimeraient comme elle a aimĂ© son mari. Ensuite, elle pourra s’en aller, elle aussi, et trouver un endroit oĂč se reposer dans la mort. En attendant, elle fait dans la cabane son travail de toujours, le mĂ©nage, la cuisine, le lavage du linge. Quelquefois, elle aide Olivier Ă fagoter le bois qu’il descend vendre dans la vallĂ©e. Elle croit que la guerre va finir, tous les journaux le disent, il paraĂźt. Alors, FĂ©licien guĂ©rira et se remettra vite. VoilĂ tout l’horizon d’Arnaude.
Olivier, lui, ses bois et son ciel sont un paysage de tourmente, comme quand l’orage va Ă©clater et qu’on pense Ă ouvrir sa poitrine avec un đȘ pour mieux respirer. » (Thyde Monnier (Grand Cap)

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I like your trees.
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Encore un bel arbre!
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