»-. Non seulement les chasseurs préhistoriques prétendent qu’ils préfèrent le goût de la viande à celui des légumes, mais encore la viande constitue l’élément central d’une interaction sociale qui est indispensable à leur mode de vie. S’il y a suffisamment de viande, elle est équitablement partagée entre les chasseurs. Non pas qu’une personne divise la proie, mais, plutôt, celui qui a tué la bête en donne de grosses pièces à ses plus proches parents. Ceux qui reçoivent quelque chose de la première distribution donnent à leur tour des morceaux. La viande est partagée petit à petit au fil des liens de parenté et des obligations.
Au contraire, lorsqu’une femme ramène sa récolte d’aliments végétaux, elle ne sert que sa famille immédiate. Les végétaux ne sont pas partagés, ils ne constituent pas une monnaie d’échange importante. C’est, paradoxalement, l’intérêt d’un homme d’avoir plusieurs femmes, parce que, presque toujours, chez les chasseurs-cueilleurs, ce sont les femmes qui récoltent la majeure partie des aliments d’une famille. La viande est rare et difficile à trouver, alors que les plantes sont abondantes et qu’il n’est pas nécessaire de les pister, de les attendre à l’affût et de les tuer. » Richard Leaky et Roger Levin (Ceux du lac Turkana)

😊🐾
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Intéressant! Un arbre original!
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