»-. La boutique se composait de trois pièces. La première était entièrement occupée par les étagères en bois d’acacia qui supportaient les mille deux cent trente-sept volumes, à l’inventaire de mars 1939, proposés à la vente. La deuxième, davantage un étranglement entre deux murs qu’une véritable pièce, servait de bureau à Docile. Et la troisième, à laquelle on accédait par un escalier de meunier, conduisait à la réserve où s’accumulaient les ouvrages n’ayant pas trouvé d’acheteurs malgré depuis plusieurs mois d’exposition sur les rayonnements. Ainsi que ceux, trop précieux ou trop abîmés pour être livrés au tripotage des curieux.

Ses ouvrages de voyage étant pour la plupart des éditions anciennes d’un prix élevé, Docile avait vite compris que les habitants de la ville assez fortunés pour se les offrir ne seraient pas légion. Si peu nombreux même qu’elle aurait pu se contenter de n’ouvrir sa librairie qu’un jour, voire un après-midi par semaine. Mais elle levait son rideau de fer tous les matins, et ne le rabaissait que tard le soir, quand les 🐦 s’enhardissaient à se poser sur les pavés devant sa boutique, signe qu’aucun pas humain ne résonnerait plus dans la rue jusqu’au lendemain. » Didier Decoin (Docile)
Et vous avez représenté dans votre peinture une bibliothèque dans laquelle s’alternent livres et visions du monde (à travers la fenêtre) comme si la réalité ( que nous parcourrons tous les jours) et les récits des voyages étaient une seule expérience!! Merci!!
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La vie n’est-elle pas un voyage, relayé par les livres ? Amitiés…
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Oui, et vous l’avez bien représenté dans votre peinture: un voyage avec l’esprit rejoignant celui du corps.
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Quand l’art aide à supporter l’insupportable… Merci… à très bientôt; Louise Salmone
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😊📚
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Belle description d’une librairie et beau tableau, mais en ce moment, les librairies sont fermées!
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