»-. Passepartout, lui, en sa qualité de garçon convaincu, ne regardait pas sans un certain effroi ces Mormones chargées de faire, à plusieurs, le bonheur d’un seul Mormon. Dans son bon sens, c’est surtout le mari qu’il plaignait. Cela lui paraissait horrible d’avoir à guider tant de dames à la fois au travers des vicissitudes de la vie.

Très heureusement, son séjour dans la cité des Saints ne devait pas se prolonger. A quatre heures moins quelques secondes, les voyageurs se retrouvaient à la gare et reprenaient place dans leurs wagons. Le coup de sifflet se fit entendre. Mais au moment où les roues motrices de la locomotive commençaient à imprimer au train quelque vitesse, ces cris -. Arrêtez, arrêtez !- retentirent.
On n’arrête pas un train en marche. Un Mormon attardé courait à perdre haleine. Il tomba essoufflé sur une des banquettes du wagon de la dernière voiture. Ce citoyen de l’Utah n’avait ainsi pris la fuite qu’à la suite d’une scène de ménage. Passepartout se hasarda à lui demander poliment combien il avait de femmes. -. Une seule, Monsieur, une, et c’est bien assez ! » Jules Verne (Le tour du monde en quatre-vingt jours)
Love this one!
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😊🐾
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Un détail amusant dont je ne me souvenais pas! Joli dessin!
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