»-. Au début, l’hôpital de campagne dans lequel Clarissa fut affectée, un ancien lycée, se trouvait à plus de cent kilomètres du front. A mesure que l’armée autrichienne reculait, la distance diminua tandis que l’afflux des blessés augmentait. Toutes les prévisions s’étaient révélées fausses. Il y avait trop peu de lits, trop peu d’infirmières, trop peu de médecins, trop peu de pansements, trop peu de morphine. Tout était emporté par les flots abominables du malheur.
La capacité de l’hôpital avait été évaluée à deux cents lits, à présent il y en avait sept fois plus. On en avait même placé dans les couloirs. On arrivait encore à caser les officiers dans leurs chambres, de même le personnel administratif. On ne pouvait plus balayer les sols, car il n’y avait plus personne pour le faire. Maintenant la place manquait partout. Les blessés légers devaient rester allongés sur leurs civières, sous les trains, jusqu’à ce qu’un lit se libère, à la suite d’une guérison, mais le plus souvent à la suite d’un décès.’‘ Stefan Zweig (Clarissa)

😊🚑
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Il y a longtemps, j’ai aimé lire Stefan Zweig. J’aime la façon dont il met l’accent sur la magnificence profonde de la nature humaine et de l’action humaine. 🙂
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Un dessin de masque, c’est d’actualité!
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