»-. Dans nos mythes originaires, il n’y avait pas le đ„. Certes les Ă©clairs tombaient, des marais s’enflammaient tout seuls, mais jamais nous ne rĂ©ussĂźmes Ă garder la flamme. Elle mourait Ă tout coup. Donc nous ne mangions le blaireau, l’Ă©lan femelle, la perdrix des neiges, que crus ou sĂ©chĂ©s sur des pierres. Alors le bois mort nous parla. –. Quelqu’un dont la chair est aussi une poche doit monter chez le Loup CĂ©leste. Il conserve le Feu originel d’oĂč vient tout autre đ„, y compris l’Ă©clair-. C’est pourquoi il fallut envoyer une femme, qui devint la dĂ©esse Ava, car la chair masculine n’a pas de poche…
… . Maintenant nous avions du đ„. Jamais notre braise ne s’Ă©teignait. Il restait toujours un filet de fumĂ©e. Mais comme c’Ă©tait une femme qui nous avait apportĂ© le đ„, nous autres hommes furent tenus dans la dĂ©pendance des femmes. Faute de poches. Plus de sacrifices offerts au Loup cĂ©leste, seulement Ă l’ Ălan femelle cĂ©leste. Car la dĂ©esse Ava, de retour, raconta comme si de rien n’Ă©tait, que le vieux đș avait Ă©tĂ© gentil avec elle. Qu’il lui avait donnĂ© trois petits morceaux de braise rouge pris au đ„ originel. Et que le Loup cĂ©leste, en dĂ©pit de toute superstition masculine, Ă©tait… une Louve. » GĂŒnther Grass (Le Turbot)

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Belle légende et beau tableau!
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