»-. Ricardo entra dans la chambre sans frapper. Compte tenu de son habituelle délicatesse, c’était un signe d’agacement. –. Isabel, mon amie, auriez-vous un instant à m’accorder ?-. Bien sûr, mon ami. Regardez mon nouveau perroquet. Je n’avais jamais vu de bleu aussi profond. Et puis il ne parle pas, c’est reposant. -. Oui, il est charmant. Il semble que mes domestiques colportent en ce moment des ragots qui me soucient fort. Avez-vous entendu parler d’un jeune métis baptisé Siri, et qui serait le pensionnaire de votre confesseur, Don Anselme ? -. Ah oui, il s’appelle Siri, j’avais oublié. Il m’a donné un poème, il n’y a pas longtemps. Je le connais, oui, mais bien peu. Nous l’avons trouvé un matin, moribond, devant notre porte, et nous l’avions fait porter au couvent pour qu’on le soigne-.

-. Vous avez bien fait, Isabel, mais il a une drôle de façon de vous remercier. -. Oh, son poème était agréablement tourné, savez-vous, bien que certains vers aient été copiés sur de véritables poètes. Quoiqu’il en soit… -. Je ne parle pas de ce poème, Isabel, et lâchez donc ce perroquet ! -. Excusez-moi, Ricardo, mais je vous vois bien irrité. C’est vous qui m’offrez des perroquets… -. Il dit partout, avec un luxe de détails scandaleux, qu’il est votre amant !– » Gérard Lauzier et Marie-Ange Guillaume (Le voleur de dentelles)
Très beau ce perroquet ! Bonne journée Christine
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Beau perroquet!
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😊💙
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Bellissimo pappagallo !!!
c’est lui qui raconte être l’amant d’Isabel ?
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