Le repas de Noël

 »-. Marthe, vêtue d’une robe en crêpe de Chine dont les manches s’ornaient de noeuds en velours du même ton, s’assit à la droite de son frère, tandis que Jeanne prenait place à la gauche de celui-ci. Michel leur faisait face, entouré d’Angélique et de Sylvie. Au bout, un couvert avait été dressé pour le pauvre qui, peut-être, frapperait à la porte, car Noël était aussi la fête de la charité.

Dans une atmosphère conviviale, se succédèrent les plats propres à cette occasion, en particulier l’omelette d’épinards où se mêlaient ail et persil, la capiotade, le chou en gratin, les artichauts à la pebrado et les poireaux blanchis dans le sable. A ces légumes s’ajoutèrent des poissons grillés.

Puis vinrent les treize desserts : noix, amandes, figues sèches que l’on appelait les mendiants. Lors des vendanges, les Delestang avaient gardé de belles grappes de raisin qui, dans les fruitiers, voisinaient avec des dattes. Tandis que les oranges et les mandarines formaient au centre de la table des pyramides dont les sommets étaient agrémentés de fleurs. Jeanne avait apporté le nougat, qui recueillit l’approbation générale. » Dominique Marny ( A l’ombre des amandiers)

5 réflexions sur “Le repas de Noël

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s