»-. Les vallĂ©es aux flancs couverts de hĂȘtres et de sapins, aux fonds caillouteux oĂč bruissaient les ruisseaux, s’enfonçaient comme les tranchĂ©es dans les chaĂźnes Pontiques…. Le froid, la pluie... L’ample manteau en poil de đ« doublĂ© de peaux de đ, le grand carrĂ© de cotonnade blanc du kefiĂ© plusieurs fois enroulĂ© sur la tĂȘte, n’empĂȘchaient pas les membres de s’engourdir, le froid et l’humiditĂ© de s’infiltrer dans les corps.

Le balancement des đ«… JuchĂ©s Ă plusieurs mĂštres de hauteur, le buste coincĂ© entre les hauts bĂątons de bois placĂ©s devant et derriĂšre la selle, ils Ă©taient soumis Ă un roulis perpĂ©tuel. Aucun Ă©trier pour soutenir leurs jambes qui s’ankylosaient, et qu’il fallait alors maintenir devant soi, les pieds posĂ©s Ă la base du cou de l’animal, ce qui finissait par rendre les reins de plus en plus douloureux. Aux Ă©tapes, les montures plongeaient brusquement en avant, s’agenouillant sur leurs pattes antĂ©rieures, puis basculaient en arriĂšre en pliant leurs pattes postĂ©rieures, au risque de dĂ©sĂ©quilibrer leurs passagers. Quand on repartait, la mĂȘme manĆuvre s’exerçait dans l’autre sens, et il fallait de nouveau se cramponner fortement au pommeau de bois. » Joseph Joffo (Le hussard de l’espoir)
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Belles couleurs pour représenter ce voyage qui semble bien inconfortable!
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