»-. Jean Ă©tait un idĂ©aliste. Mais un vrai, un pur, il avait ça de commun avec mon pĂšre, il mettait en pratique ses idĂ©es dans la vie de tous les jours. Jamais il n’aurait pu supporter le moindre Ă©cart entre ce qu’il disait et ce qu’il faisait. Ăa n’allait pas sans mal. Parce c’est bien de prĂŽner la gĂ©nĂ©rositĂ© et la fraternitĂ©, mais il faut encore en avoir les moyens.

Jean Ă©tait aussi un rĂȘveur, un poĂšte, il avait en horreur les tracasseries administratives, et il ne savait pas compter, ou il ne voulait pas…. C’est moi qui m’occupait des comptes, et lui m’appelait la đ, il disait aux enfants : -. Vous avez une mĂšre unique au monde, il n’y en a pas deux comme elle-. Il pouvait leur dire ça, parce que, sans moi, je ne sais pas comment il aurait fait. Il avait les â percĂ©es. Il comptait tellement sur la đ qu’il fallait que la đ ait amassĂ©. C’Ă©tait son tempĂ©rament. Parfois, il m’arrivait de prendre la mouche, alors Jean me prenait dans ses bras, et il me rĂ©citait un de ces poĂšmes dont il avait le secret. » Emilie Carles (Une soupe aux herbes sauvages)
Jâadore! đđ
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Belle histoire, et jolie reprĂ©sentation de « La cigale et la fourmi »!
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