»-. Je sais que tu as encore un peu d’argent pour vivre avec les filles, Natalia… N’aie pas de soucis, je vais bien… Toutefois, les đĄ de ton village ont besoin de toi. Car il y a de moins en moins de monde ici. Dans les jardins, les chars Ă bĆufs et les docs rouillent dĂ©jĂ . Les portes, sacrĂ©es pour les paysans, demeurent immobiles. Mais c’est par le battement de leurs portes que les đĄ vivent, n’est-ce pas ?

Dans les salles, les Ăątres s’Ă©teignent. Souviens-toi comme ta mĂšre, la plus vieille femme de la famille, gardait toujours leđ„. Le soir, elle conservait les braises sous la cendre, le matin elle les ravivait. Quand le đ„ se faisait vieux, on le rĂ©novait en mĂȘme temps dans tous les foyers avec une branche de sapin vivant. La branche vivante portait une flamme neuve de maison en maison. L’hiver, le feu Ă©clairait jour et nuit la maie oĂč on serrait le đ. La table basse entourĂ©e de trĂ©pieds, les murs chaulĂ©s contre lesquels s’appuyaient le boutoir Ă farine, les quenouilles, le tisonnier, le balai, la hache, et le flĂ©au Ă seaux… » Liliane Guignabodet (Natalia)
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Bonjour , les maisons ont une Ăąme c’est sĂ»r, j’aime beaucoup l’Ă©vocation de la vieille mĂšre qui rallume le feu et la branche de sapin vivante, une belle image. Bon aprĂšs-midi Amicalement MTH
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Belle Ă©vocation de l’Ăąme des maisons!
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Merci beaucoup đ
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