»-. Certes, une rĂ©volution dans un pays aussi vaste, et qui avait un tel retard dans son dĂ©veloppement, ne pouvait pas avancer sans accidents ni sans erreurs, comme on l’a vu pendant les Cent Fleurs et pendant le Grand Bond en Avant et ses difficultĂ©s. Dans les annĂ©es 1965-1966, c’est la peur, et peut-ĂȘtre le danger rĂ©el, d’un retour au capitalisme, qui dĂ©clencha ces immenses campagnes d’affiches murales, ces manifestations monstres de millions de jeunes gens qu’on appela les Gardes Rouges, toutes choses qui ont tellement Ă©tonnĂ© les Ă©trangers. Peu importait, au dĂ©but, la fermeture des universitĂ©s, dont certaines sont restĂ©es fermĂ©es plusieurs annĂ©es. Sept cent millions de Chinois allaient construire un monde nouveau et dĂ©raciner les derniĂšres traces de la bourgeoisie. Il fallait supprimer les »quatre vieilles choses » : les vieilles traditions, les vieilles coutumes, les vieilles habitudes, les vieilles pensĂ©es.

Il fallait d’abord changer la culture, rĂ©former et rééduquer les intellectuels, extirper la gracieuse et poĂ©tique culture bourgeoise des mandarins qui avaient, pendant des siĂšcles, Ă©crasĂ© le peuple en se dĂ©veloppant dans l’oisivetĂ©. D’oĂč la suppression de beaucoup d’oeuvres de la littĂ©rature et du théùtre. Il ne resta que la chanson populaire, le folklore paysan et des opĂ©ras en nombre trĂšs limitĂ©. La pensĂ©e de Mao TsĂ© Toug Ă©tait la clĂ© de tous les problĂšmes. Et des millions de petits livres rouges Ă©taient lus, commentĂ©s, brandis comme des drapeaux. » Chow Ching Lie (Concerto du fleuve jaune)
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Encore une histoire tragique! Un tableau original!
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