». Il y avait trois photographies. Sur la première, Clélis de Vincey pouvait avoir dix-sept ans, peut-être. On la voyait au milieu d’une prairie parsemée d’ombellifères, de celles qu’on surnomme reines-des-prés. La jeune fille riait. Elle était en habit de campagne, et toute son élégance se trouvait rehaussée par la simplicité des vêtements. Un chapeau à larges bords jetait une ombre noire sur la moitié de son visage, mais ses yeux à la lumière, son sourire, l’éclat du ☀️ sur sa ✋ tenant le bord du chapeau que le vent soulevait, tout cela donnait à son visage une grâce éblouie. La véritable reine du pré, c’était elle.

La deuxième photographie avait été découpée, comme l’indiquaient les bords lisses à gauche et à droite. Et, dans l’étrange format tout en hauteur, une fillette heureuse regardait droit devant elle. Sur la troisième photo, Lysia, adossée à un 🌲, les ✋ posées à plat sur l’écorce, le menton un peu relevé, la bouche à demi ouverte, semblait attendre le baiser de celui qui la contemplait et avait pris le cliché. Belle-de-Jour, Clélis, Lysia, étaient comme trois incarnations de la même âme, une âme qui avait donné aux chairs un sourire identique, une douceur et un 🔥 à nul autre pareil. La même beauté, venue et revenue, née et détruite, apparue et en allée. » Philippe Claudel (Les âmes grises)
Bonjour Christine, me revoila, j’étais un peu fatiguée et je ne pouvais pas lire mes messages . cela va mieux aujourd’hui bises
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😊💙
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Beau tableau, plein de douceur!
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une bien belle peinture , une promesse printanière …
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