»-. Dans la cuisine rĂ©gnait le silence si doux du đ„ qui ronflait. Fanka servit Ă sa mĂšre une tasse de cafĂ©. Natalia le but trĂšs lentement. Elle savourait dans son parfum tous les parfums de son pays, et contemplait avec le bonheur des matins paisibles la beautĂ© de sa fille sans cesse retrouvĂ©e.

Elle se souvint pour toujours de Fanka Ă cet instant-lĂ . Debout, appuyĂ©e contre la cuisiniĂšre, ses doigts bruns arrondis autour de la tasse chaude… Puis son visage oscilla, comme si elle se tenait sur le pont d’un â”. Toute la đ se mit Ă trembler Ă l’instant mĂȘme oĂč elles entendirent l’explosion. Les hurlements leur parvinrent avec un temps de retard, pendant lequel la cuisine se fendit et s’affaissa dans la cour. Natalia et Fanka furent projetĂ©es au milieu d’un amas de gravats. Elles virent autour d’elles les murs fissurĂ©s des autres đ , les visages affolĂ©s des voisins, et elles entendirent les cris des enfants. Puis elles perçurent un crĂ©pitement monstrueux, qui se propagea d’une bĂątisse Ă l’autre Ă une vitesse effrayante. Fanka hurlait -. Papa… Les garçons…-‘‘ Liliane Guignabodet (Natalia)
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Une description vivante! Belles couleurs!
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