»-. Nous avons continué à boire, à rire. Il a pris un feuillet qui était à demi engagé dans sa machine à écrire, et s’est mis à déclamer d’une voix hésitante.
-. J’introduis dans la poésie le mot diarrhée… Celui qui ne parle que de fleurs ne dit pas tout. Le poète devient muet s’il n’a pas les mots réels. La diarrhée est une arme qui blesse et tue, qui tue plus que le 🗡️, plus que les balles des fusils hommes, femmes et enfants de l’intérieur du Brésil. C’est comme une bombe D, qui explose à l’intérieur de l’homme, quand se déclenche lentement la mise à feu de la faim. Une bombe placée en lui par des siècles de faim et qui explose en diarrhée dans le corps de celui qui ne mange pas. Ce n’est pas une bombe propre, c’est une bombe sale et molle, qui élimine sans bruit plusieurs millions d’enfants. On finit par se demander qui a placé la bombe dans le ❤️ de cet homme, qui vole à cet homme la céréale qu’il plante… C’est celui qui transforme le café en dollars, et le riz en faim…-. Nous étions ivres. »Max Gallo (La Demeure des Puissants)

« Les Fleurs du Mal »
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😊🐾
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Un texte dur! Jolies couleurs pour ce tableau!
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