»-. J’aperçois la bibliothĂšque municipale de Westbridge, et une idĂ©e germe dans mon esprit. La façade de l’Ă©difice est en briques rouges, comme les universitĂ©s prestigieuses du siĂšcle dernier. Le reste est moderne et aĂ©rien. J’aime les bibliothĂšques, ce mĂ©lange de nouvelles sections informatiques et de livres jaunis par les ans. Pour moi, une bibliothĂšque, c’est un peu comme une cathĂ©drale, un lieu de recueillement Ă la gloire du savoir, un sanctuaire oĂč đ· et enseignement sont Ă©levĂ©s au rang de religion.

Quand on Ă©tait gamins, Papa nous emmenait ici le samedi matin. Il nous laissait dans la section enfants/jeunes avec la recommandation expresse de ne pas faire de bĂȘtises. Je feuilletais les đ· par dizaines. On en attrape un, gĂ©nĂ©ralement rĂ©servĂ© Ă un public plus ĂągĂ©, on s’affale sur un pouf-poire dans un coin, et on le lit de la premiĂšre Ă la derniĂšre page. Je descends les marches jusqu’au sous-sol poussiĂ©reux. Ici, c’est comme dans l’ancien temps, des rangĂ©es de bouquins, sans intĂ©rĂȘt pour le visiteur occasionnel, sur des Ă©tagĂšres en aluminium. Plus quelques bureaux Ă tiroirs pour les vrais bĂ»cheurs. Au fond, une pancarte Ă l’entrĂ©e de la vieille salle porte l’inscription Histoire de la ville. Je tambourine sur le bois et passe la tĂȘte Ă l’intĂ©rieur. » Harlan Coben (Par accident)
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Belle Ă©vocation d’une bibliothĂšque, belles couleurs pour le tableau!
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