La pêche à la ligne

 »-. Dans la cour, sur une table pliante de métal vert, l’oncle Henri préparait ses engins de pêche. Contre la vigne-vierge reposaient des cannes et une épuisette. Il distribuait des hameçons extraits de sachets de cellophane dans une boîte à casiers, et aussi des plombs tendus de différentes tailles, de gros bouchons ressemblant à des toupies, de fines plumes, des mouches de couleur, des bas de ligne, des moulinets chargés de cordon vert… On aurait cru qu’il jouait à quelque jeu chinois compliqué et ses yeux brillaient de plaisir et d’attention, la préparation de la pêche faisant partie de la pêche elle-même.

40x40cm « Mi-truite et mi-sardine« , vendu, galerie Bestiaire

-. Vois-tu, Olivier, à partir de demain matin à l’aube, nous ne verrons plus ton oncle...-. Olivier jeta un regard interrogateur, et la tante Victoria poursuivit. -. Tout juste s’il rentrera pour le déjeuner avec ses affreux 🐟 dans un seau et ses vêtements qui sentent la marée. Moi, pendant ce temps…-. Elle ne dit ce qu’elle ferait pendant ce temps, sans doute attendrait-elle, comme Pénélope. » Robert Sabatier (Les fillettes chantantes)

3 réflexions sur “La pêche à la ligne

  1. je l’aime bien cet animal, il est… unidimensionnel, il vient au mur de façon naturelle, il se fond avec le papier peint.
    C’est une belle peinture de lui, qui est aussi un tableau de lui-même, puisque c’est un dessin qu’il utilise à dessein pour se planquer.

    Aimé par 1 personne

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