Père et fils

 »-. L’enfant fut placé contre le tronc d’un sapin. Sur l’ordre du bailli, un estafier compta vingt-cinq pas, en se forçant aux plus grandes enjambées qu’il put faire. Guillaume Tell choisit avec soin trois flèches. Une pomme de quatre doigts, au plus, de diamètre, fut posée en équilibre sur la tête de l’enfant. L’arbalétrier se campa, prit sa ligne de mire et retint son souffle. On le vit pendant deux ou trois secondes, figé comme s’il eût été soudain changé en statue. Il demeura ainsi immobile jusqu’à la seconde où le bruit d’un choc mat retentit contre l’écorce du sapin. La flèche avait transpercé la pomme et s’était fichée dans l’arbre, où elle vibrait encore.

– Cet insolent s’est tiré d’affaire à bon compte. Mais j’aurais l’occasion de l’arrêter à nouveau, ou je me trompe fort ! Si j’avais tué, ou même blessé mon garçon, le bailli aurait payé sa cruauté sur-le-champ ! J’avais trois flèches...-‘‘ Thomas Estener

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