Chez moi, l’escalier qui rejoint le sous-sol ne préfigure pas la descente aux enfers. Bien au contraire, il conduit à mon antre, mon refuge, à savoir mon bien-aimé atelier de peinture. Raide (la pièce dispose d’un second accès par le garage), laid, malcommode, démodé, vieillot, l’escalier n’en est pas moins le reflet de mon esprit débridé. Disons plutôt de ma pauvre tête, et surtout le lieu de dépôt de mes quelques-uns de petits et moyens tableaux.
Lesdites toiles, allez savoir pourquoi, n’ont quasiment aucun succès commercial, la clientèle boude à la fois le petit format et le peu de travail, à ses yeux et non aux miens bien sûr, qui les caractérisent. Est-ce une raison pour que, moi-même, je les dédaigne, alors qu’elles sont une méditation, une relaxation, une simplification, une purification, une pause qui me permet de me ressourcer et surtout de PEINDRE ce que j’ai envie de peindre ? Certes pas, mon temps, mon agenda, mes actions, pensées, omissions, tractations, modérations et exagérations m’appartiennent, à moi de les gérer au mieux, et même de les exposer, où je veux. Quand je veux. Si je veux.

Mon conseil. -. Tous les matins, ma descente au sous-sol me rappelle, avant même de m’installer devant mon chevalet, la modestie qui devrait accompagner tout artiste. -. L’on peint d’abord pour soi, parce que l’on a quelque chose à exprimer. Puis, l’on peint pour les autres, parce que l’on a quelque chose à montrer, et qu’il est bon d’être, au mieux encouragé, au pire critiqué. Puis on peint pour sa clientèle, c’est beaucoup plus aléatoire… Et propice à l’élan de modestie ci-dessus décrit.
L’effet est joli, frais!
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😊👍🏼👍🏼👍🏼👍🏼
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