»-. Ohé, meneur, ohé, meneur ! Où que tu es ?– . Sa propre voix lui répond, rejetée de tronc en tronc. Elle s’écoute, attentive, puis appelle à nouveau, plus fort, plus longuement. Enfin, à des bruits de branches brisées, elle se sait entendue. Elle perçoit aussi un grognement qui se rapproche bien plus vite. Un 🐺 bondit d’entre les taillis, il vient vers elle. –. Meneur, meneur, voilà ton 🐺 qui me court !-

La voix du meneur arrive, nette et proche. –. Laisse !-. Le loup s’arrête et s’allonge sur l’herbe rase, tête entre les pattes, langue touchant le sable. Ses grognements cessent. Seuls ses yeux vifs et inquiétants ne perdent pas un geste de la vieille, qui a pâli. Un homme paraît. Il est grand. Maigre. Cassé par l’âge, misérablement vêtu d’une blouse déchirée, tenue à la ceinture par une flanelle rouge enroulée à la mode des zouaves. Les joues hâves, le nez long et mince, la mâchoire dure, attirent ensuite l’oeil. –. Bonjour, meneur !-. C’est toi, vieille ! Je vois à ton mauvais sourire que tu as encore besoin de moi...- » Claude Seignolle (Marie la Louve)
😊🐺
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Beau portrait de loup!
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