»-. Au pied de la lande, se trouve le đ°. Celui-ci n’est pas une ruine. Admirablement conservĂ© au contraire, et habitĂ©, c’est une survivance Ă peu prĂšs intacte du Moyen-Ăąge. Perdu dans le feuillage, dominĂ© par des buttes de 190 mĂštres d’altitude, il ne se laisse pas admirer de loin. Il vous attend comme une surprise au bout d’une route en zigzag.
C’est tout Ă coup, Ă un tournant, qu’on le voit surgir d’une eau en vĂ©ritĂ© jaunĂątre, mais enrichie et purifiĂ©e de reflets, avec ses tourelles d’entrĂ©e, sa tour d’angle, ses murs de schiste amarante, fourrĂ©s de lierre, Ă©toilĂ©s de lichen, vĂ©ritable mirage d’enchanteurs. Illusion fĂ©erique. Dans l’avant-cour barbotent des canards, des oies, des outardes. Des paons se promĂšnent avec gravitĂ©. Passez, avec l’autorisation des chĂątelains, dans la cour d’honneur. Ne sommes-nous pas, dans ce đ° du quinziĂšme siĂšcle, chez des descendants des compagnons du roi Arthur ? Notons-le en passant, s’il est une chose qui, dans les romans de la Table Ronde, semble porter sa marque d’origine, c’est la fraternitĂ© naturelle des humains et des bĂȘtes. » Charles Le Goffic et Auguste Dupouy (BrocĂ©liande histoire et lĂ©gendes)

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Magnifique histoire! J’adore les lĂ©gendes et la Bretagne est riche dans ce domaine. Sublime crĂ©ation. Bravo Christine!
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Belle histoire et beau tableau!
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