»-. La scène qui suivait nous rassemblait tous autour du cochon. On le grillait après l’avoir couvert de paille, c’était comme la célébration d’une victoire bien facile. La paille, en prenant 🔥, lançait tout autour du cochon des étincelles qui se perdaient bien au-dessus de nous, ou retombaient en cendres sous forme de petites 🌟 clairsemées. La lumière ardente des flammes inégales éclairait nos visages avides de voir et réchauffait, l’hiver, nos ✋ tendues à dessein. Appuyé sur sa fourche, notre grand-père surveillait calmement la flambée en sifflotant.

Peu à peu, les flammes s’affaiblissaient, diminuaient, haletaient enfin pour s’éteindre complètement. Le grand-père attisait du mieux qu’il pouvait, pour que les poils du cochon soient grillés de façon aussi uniforme que possible. Le rose de sa peau prenait alors une teinte foncée, presque noire. Comme tout le cochon est comestible, de la pointe des oreilles jusqu’au bout des pieds, il s’en suivait une toilette minutieuse consistant à racler cette peau noircie par le 🔥. Pendant que Père faisait couler de l’eau sur la bête, Grand-Père, plié en deux devant, dessinait soigneusement, avec son 🔪 à large lame, d’amusants cercles de tailles et de formes tout à fait différentes, comme des ☁️ dans un ciel d’orage. » Geneviève Proust-Bouffard (Fille de la terre)
oh, cette oreille croustillante … 🙂
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😊🐷
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Impressionnante histoire que de faire griller un cochon… Un tableau plein d’humour.
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