»-. Quand nous entendions les 🐄 agiter leurs chaînes dans l’écurie, quand le 🐕 étendu dans la cour redressait soudain les oreilles en se mettant à japper, nous savions que l’heure d’aller aux champs approchait. Une fois la barrière passée, l’été, leur mémoire instinctive, caractéristique du monde animal, conduisait les 🐮 tout droit à La Rivière, le champ où elles pouvaient se rafraîchir. La Moyène menait toujours le troupeau. La bergère suivait, quelquefois de fort loin, ça dépendait des rencontres qu’elle pouvait faire !

Nous n’avions que des champs clos, des champs encadrés d’une haie où se mêlaient l’aubépine, la ronce, le prunellier et, à côté des chênes têtards, d’autres chênes plus heureux qui étalaient un ombrage plus généreux. Parfois la haie moins épaisse laissait passer les gourmandes dans le champ voisin. Mais, malgré l’attention qu’il fallait porter au troupeau, garder les vaches représentait pour moi une grande détente. D’abord, le champ vous accueillait avec générosité, avec grandeur, il s’adressait à vous d’une façon quasi imperceptible à travers le frémissement des feuillages des 🌲… et là, je me sentais bien, j’avais envie d’écouter le silence, d’écouter le gémissement des solitudes… » Geneviève Proust-Bouffard (Fille de la terre)
😊🐮
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Tout un art de vivre, jolie vache sur ce tableau!
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Cette vache me fait penser aux vaches gourmandes et bavardes des contes rouges du chat perche.
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