Cet après-midi-là, il fait beau, je peins au bord de l’eau, en m’inspirant distraitement du paysage, à savoir le petit pont en pierres de mon village gâtinais. J’y ajoute des nénuphars, je profite d’un rayon de ☀️, je rêvasse, mon pinceau agit presque en automate.
Qui dit pont, dit rivière. Non loin de là, dûment équipé, un pêcheur attend la touche au bout de ses trois gaules. Mais le 🐟 ne mord guère… Il s’approche, s’enquiert de savoir si je peins »en vue de vendre mes œuvres », tant, sans doute, mon action lui paraît futile et mes coups de pinceau inutiles… –. Guère plus que vous ne vendez le produit de votre 🎣 ! –. Mais alors, pourquoi ? Il vous en faut, de la patience ! -. Pas plus que pour vous, arrivé avant moi avec votre pique-nique. Et probablement reparti après moi, peut-être même bredouille...-. Nous discutons gentiment, et convenons, tous deux, que la passion nous anime. Sinon, à quoi bon ? Et que, sans passion, point de patience ! Et sans patience, point de traduction dans les faits ! Point de pêche à la ligne, point de peinture !

Mon conseil. -. Peindre »en terrasse » et non en salle, c’est s’exposer à avoir de la visite. Je ne suis pas opposée à un brin de causette, à condition que mon interlocuteur ne s’éternise pas, ni ne s’épanche sur les menues péripéties de sa vie intime. Ce qui déconcentre, et surtout m’embête. –A chacun, dans les cas extrêmes, ce qui n’était pas d’actualité pour l’anecdote que je vous conte car mon visiteur n’était pas intrusif, de mettre au point une stratégie de repli. Je me contente d’être muette, mon intrus n’ayant plus de répondant passe alors son chemin…
Le risque des rencontres… Beau tableau, aux douces couleurs.
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😊🎣🖌👍🏼👍🏼👍🏼
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