»-. Ce palais où je vivais était très haut, et ses ressources en méandres et cachettes paraissaient inépuisables. Rien ne semblait aboutir nulle part. La 🏠 toute entière était lugubre. Non seulement parce qu’elle était très vaste, mais encore parce qu’elle donnait l’impression d’être extraordinairement nue du haut jusqu’en bas. Couloirs, escaliers, entrées et vestibules avaient tous le même aspect de désolation désertique. Rien sur les murs qui rompit la sinistre monotonie de ces longues avenues d’ombre. Partout régnait une tristesse absolue, morne et sans vie, chose extrêmement rare dans une demeure américaine.

Les domestiques, eux-aussi, étaient fantomatiques et avares de leurs visites. Il fallait sonner trois fois avant de décider la femme de chambre morose à se présenter. Et le garçon noir, originaire du Congo, qui ressemblait à un vampire, n’obéissait à votre appel que lorsque vous étiez à bout de patience, ou que aviez satisfait vos désirs d’autre façon. D’ailleurs, quand il finissait par arriver, vous regrettiez qu’il fût venu, tant il avait l’air furieux et maussade. Pourtant, cette 🏠 me convenait. Comme je suis d’un naturel sédentaire et méditatif, je goûtais son calme extrême. » Fitz James O’Brien (La chambre perdue)
😊🐾
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Une histoire mystérieuse, joli tableau!
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