»-. Patricia ignorait qu’ailleurs bon nombre de filles de son âge ont leur chambre à coucher pleine de peluches. Ses peluches à elle étaient vivantes. Après une chasse au 🦁 à la lance, le vieux chef d’une tribu voisine lui apporta un lionceau de cinq semaines. Le fauve fut baptisé Simba par les enfants des rangers. Devenue la nourrice attitrée du carnassier, Patricia lui apprit à boire du lait de 🐐 au biberon. Plus inquiète qu’elle ne le laissait paraître, sa mère couvait du regard sa fille qui, chaque jour, maternait le lionceau. Le père, lui, cachait son jeu. Il savait que, trop souvent, les histoires de bêtes sauvages ainsi récupérées par l’homme se terminent mal.
Les canines du gros 🐱 jaune devinrent de belles dagues blanches. Ses griffes, des rasoirs tranchants. Les 🐔, pintades et autres dindes de la ferme payèrent un lourd tribut aux instincts naturels du jeune prédateur. Une antilope dik-dik, dont le territoire se situait derrière l’éolienne, disparut sans laisser de traces. Formels, les rangers accusèrent le 🦁. Le père prit la décision qui s’imposait. Dans un coin ombragé, il fit monter un enclos grillagé doté d’une énorme niche. On y enferma Simba. Il était entendu que, deux mois plus tard, le fauve devrait être relâché dans la nature. » Christian Zuber (Le Roi des éléphants)

Belle toile et beau texte
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😊🦁
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Belle histoire, mignon, le lion dans la cage !
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