»-. Comme elle en a l’habitude, Thérèse Camoin s’agenouille sur le prie-Dieu de sa chambre, sous le crucifix de bois et de cuivre accroché au mur. – . Souvenez-vous, Seigneur, de ceux qui nous ont quittés. Gardez-les en votre sainte protection-. Edmond, son mari, un peu avant la guerre, et Victor, son fils unique, il y a quelques mois à peine. -. Qu’avais-je à expier, Seigneur ? Nous n’avions pas fauté-.

Elle se relève en tenant ses genoux douloureux. Elle avait conçu Victor très tard, alors qu’elle s’était accoutumée à l’idée de n’avoir jamais d’enfant. Aujourd’hui, Thérèse va sur ses soixante-cinq ans, mais les dernières années, les derniers jours, ont compté double. Elle n’est qu’une blessure géante, physique et morale. Ses traits émaciés, son regard presque aussi clair que ses cheveux blancs tirés en chignon traduisent une désolation aride. » Yann de l’Écotais (Le Vieux Port)
L’image traduit bien ce texte émouvant. Ce billet m’interpelle puisque je viens d’aborder le sujet dans ma dernière publication » La cause martyre ». La femme et l’enfant sont les principales victimes de ces guerres.
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😊😢
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Une histoire bien triste, beau tableau, belles nuances de couleurs !
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