»-. Cachée derrière une haie d’aubépiniers au parfum lourd, Marie guette. Et, au lieu de se griser de vie avec l’odeur de vie, elle se laisse désespérer par les relents de la vie amère. Pourtant, là, tout près d’elle, est la cour de la ferme assoupie sous la chaleur. La porte ouverte de la salle l’invite à s’approcher. Là est le réconfort des meubles et des murs familiers. Marie veut, et ne veut pas y aller.

Les hommes reviennent du bois. Le père porte la hache sur son épaule. Les frères ont une serpe passée sous la ceinture. La mère se montre vivement sur le seuil et regarde qui arrive. Il y a d’abord l’espoir dans son regard, puis la tristesse revient s’y installer en grand. -. Dites, vous ne l’avez pas vue, Marie ? – Non, on n’a vu personne-. Les frères se défont des serpes qui leur mordent les hanches, le père pose la hache. -. Nous avons faim. -. Et vous avez le courage de manger ? -. Il faut bien que nous mangions. Nos muscles ne tiennent pas compte de nos peines de tête. » Claude Seignolle (Marie la Louve)
Bonjour Christine, j’apprécie votre peinture et le proverbe écrit… Marie désespérée se cache de ses pensées amères. La vie continue… Bonne journée de mercredi.
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Très joli tableau et texte. Doux mercredi Christine.
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😄🐾
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Beau tableau, et encore une histoire triste !
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