»-. J’avais toujours rêvé d’Ostende. J’aurais pu me contenter de la rêver sans y aller, si une rupture sentimentale ne m’avait jeté sur les routes. En dépliant une carte, je fus aussitôt magnétisé par sept lettres tracées sur le bleu figurant la mer du Nord : Ostende. Non seulement les sonorités me captivaient, mais je me souvins qu’une amie possédait une bonne adresse pour y séjourner. En quelques coups de téléphone, l’affaire fut réglée, la pension réservée, les bagages entassés dans la voiture, et je m’acheminai vers Ostende comme si mon destin m’y attendait.

Parce que le mot commençait par un O d’étonnement, puis s’adoucissait avec le S, il anticipait mon éblouissement devant une plage de sable lisse s’étendant à l’infini… Parce que j’entendais tendre et non pas tende, je me peignais les rues en couleurs pastel sous un ciel paisible. Parce que les racines linguistiques me suggéraient qu’il s’agissait d’une cité qui se tient à l’ouest. Je combinais des 🏠 groupées face à la mer, rougies par un éternel ☀️ couchant. » Éric-Emmanuel Schmitt (La rêveuse d’Ostende)
Beau ce tableau.
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😊⛵️
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Beau tableau, belles couleurs !
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