Par chemins et par gaves

 »-. Ce n’est pas une mince affaire que le déménagement d’un cour princière au quatorzième siècle. Trois cents chevaliers cavalcadant, suivis d’un grouillement d’écuyers, de pages, d’hommes d’armes , de varlets. Plus de mille cavaliers et trois fois autant d’hommes de pied s’égrenant dans les champs et au travers des bois. Sur chemins boueux ou rocailleux, près de deux cents litières, portées par de puissantes mules et emplies de nobles dames. À la traîne, des chariots croulant sous le poids des meubles et des coffres bourrés de vaisselle, de toilettes, d’archives. Quatre cent 🐕 jappant, tirant deux par deux sur leurs laisses tenues par des valets de meute. Et suivis par la foule des serviteurs.

40x40cm « En chariot bâché »

Le cortège déroule sur plus de deux lieues son ruban sinueux. Chaque franchissement de rivière, et Dieu sait s’il en est de nombreuses en Bigorre, prête à une grande confusion. La fonte des neiges, en cette fin de printemps, a grossi les gaves, des ponts ont été emportés et la traversée des gués ne va pas sans péripéties féminines. Jupons haut retroussés, jeunes et vieilles désertent leurs véhicules pour sautiller de roc en roc, pépiant et criant. Chantant parfois. Saluées par les rires impitoyables des plus lestes. » Myriam et Gaston de Béarn (Le 🦁 des Pyrénées)

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