»-. Cette semaine-là fut la période la plus exaltante de mon existence, la plus longue aussi, car les jours et les 🌃 interminables n’en finissaient pas de faire vingt-quatre heures. Mais il n’est pas d’éternité qui n’arrive à son terme. Je me revois, guettant l’instant unique qui allait faire d’un fantasme une réalité. La 🏡, la rue, la ville entière retenaient leur souffle. Enfin. J’entendis le timbre de la porte d’entrée. Des voix confuses montèrent de l’antichambre. -. Chère amie… Madeleine ravissante…entrez donc…salon-. Une porte se referma sur cette rumeur exquise.

Sans doute mit-on sur le compte de l’émotion, de la timidité, l’espèce de paralysie qui me figea sur le pas de la porte. Madeleine n’était pas Madeleine, ou, plus précisément, elle n’était pas mon inconnue. Ce visage sans mystère, cet air effacé, ces cheveux ternes… Pardon, Madeleine, mais c’est ainsi que tu m’es apparue. ..-. Ce doit être ma cousine Anne. Ses parents sont morts et nous l’avons recueillie. C’est bien triste pour elle, car, sans argent, avec une santé fragile, elle ne peut pas attendre beaucoup de la vie-. J’ai épousé Madeleine, et, c’est monstrueux à dire, j’ai été très heureux. Moins de deux ans après notre 💒, Anne est morte, discrètement, fidèle au personnage qu’on lui avait assigné. On improvise rarement ! » Paul Guimard (Rue du Havre)
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😊💙
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Une histoire de confusion de personne un peu étrange ! Beau tableau, ce double portrait est un peu mystérieux !
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Belle peinture qui accompagne bien ce texte. Bon dimanche Christine.😘
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