-. Dis, Christine, je te trouve bien mystique, depuis quelque temps, tu nous peins le chaos, l’enfer de Dante, et même l’âme… Et les choses de la vie, le vulgaire dans le sens noble du terme, tout ce qui fait notre quotidien et le rend acceptable ?- . Bien vu. Pour contrebalancer cette tendance à l’introspection, rien de mieux que de se lancer dans la description picturale de tous les documents, papiers, archives, factures, photos, et autres bulletins qui, en dépit de nos existences connectées, continuent de s’entasser dans nos tiroirs. Et constituent nos souvenirs.
-. Dis, Christine, te voilà donc prise à ton propre piège, comment représenter tout ce fatras, si ce n’est par l’abstraction, la théorie et en fin de compte le mysticisme. -. Il suffit d’un peu d’organisation dans la structuration desdits documents. Il suffit de les ranger en un meuble à multiples tiroirs. Comme les multiples facettes d’une vie bien organisée… Tiroirs que l’on ouvrira. Ou pas, c’est selon.

Mon conseil. -. Une boîte noire remplie de cauchemars, un passé qu’on souhaite dompter, qu’on n’arrive pas à laisser de côté. On range. On range, on passe le balai. Mais on ne jette pas les souvenirs. Un beau jour, on regarde. On les lit. On a peur mais on ne veut pas oublier. Ça fait partie de nous et on hésite. Qu’est-ce qu’on hésite !-
Pas envie de jeter mes souvenirs ! Une représentation originale d’un meuble à souvenirs.
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