Coupable

 »-. Coupable d’avoir séché les cours. Coupable d’avoir imité la signature de ma mère. Coupable d’avoir menti à tout le monde, y compris à moi-même. Coupable de ne pas être aussi intelligent que mon frère. Coupable d’avoir inquiété mes parents à qui je n’ai vraiment rien à reprocher. Coupable de ne pas aimer lire. Coupable de ne pas aimer la poésie. Coupable de trouver ce qui se passe à la télévision plus en rapport avec la vie que ce qui se passe au lycée. Coupable de ne me sentir moi-même que face à la mer, à Dinard, ou quand les lumières s’éteignent au cinéma. Coupable de désirer toutes les filles que je croise. Coupable d’aimer ne rien faire. Coupable d’être un 🦋 dans la 🌃, aveuglé par la vie.

À mon professeur, je ne dis rien. Le mutisme, ma philosophie du moment, me semble la seule réponse possible à ses remarques et questions, surtout lorsqu’elle me dit. -. Mais alors, dites-moi, si vous détestez les maths et que vous n’écoutez pas en cours de français, si vous êtes nul en sport et que vous séchez les cours d’histoire… Vous voulez faire quoi, au juste ?– » Mikael Ollivier (Celui qui n’aimait pas les 💷)