»-. La séance ne sera pas longue, une heure tout au plus… Georges, mes fusains, mes pinceaux… Je vois, je vous vois, je distingue, je subodore, je pressens, je pompe et j’amène à la surface, et je retourne la veste et je donne à l’air libre tout l’intérieur secret, rouge, viscéral, essentiel, honteux…-. Je vous en prie, Monsieur, Monsieur, je suis fatigué-. Silence !-.

Il avait saisi ses pinceaux et plaquait de grandes balades de couleur sur le mur pâle. Tout en travaillant, il sautillant d’une manière diabolique. Les pans de sa 👗 de chambre s’ouvraient en ailes rouges et souples. La lumière du projecteur accrochait une auréole de 🔥 à son 💀 chauve. Les pinceaux dansaient dans sa ✋ comme des tisonniers. Une horloge tinta. -Encore quelques instants, si vous saviez comme vous êtes inspirant !– À deux heures du matin, il rejeta ses pinceaux et s’essuya avec un linge de soie orange. Son modèle, engourdi par la pose, n’osait plus se lever ni remuer la tête. Le peintre le prit par le bras et l’amena devant le panneau. -. Mais… Mais… Ce n’est pas moi !- » Henri Troyat (Les ailes du 😈)
Beautiful painting ! Thank you 😊👍
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😊🖌
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Beau portrait d’un atelier !
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