»-. La đ» de la connaissance se mit Ă trembler violemment, comme si quelque colosse invisible s’amusait Ă sauter sur ses pentes. Le tronc de l’đČde la terreur se fendit depuis la souche jusqu’au sommet, et il s’Ă©croula, et ses branches, dans leur chute, manquĂšrent de peu le dĂ©mon de l’orage. Des rangs de dieux et des monstres montait tout un vacarme de cris d’angoisse, de stupĂ©faction et de terreur. Le phĂ©nomĂšne le plus effrayant de tous se produisit alors. Il y eut un moment, trĂšs bref en vĂ©ritĂ©, quelques fractions de secondes, oĂč tout disparut complĂštement.

Puis le Monde magique refit son apparition. Mais un horrible sentiment commença Ă se faire jour en toutes choses et en chacun, le monde de la Magie allait mal. Ses fondations les plus solides Ă©taient Ă©branlĂ©es, sa gĂ©ographie devenait incertaine, son existence mĂȘme Ă©tait devenue intermittente, comme s’il obĂ©issait Ă une commande marche-arrĂȘt. Qu’allait-il se passer si les moments d’arrĂȘt commençaient Ă se prolonger ? S’ils duraient plus longtemps que les moments de marche ? qu’arriverait-il si ces moments de marche se rĂ©duisaient Ă quelques secondes, ou mĂȘme disparaissaient complĂštement ? » Salman Rushdie (Luka et le đ„ de Vie)
đđŸ
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Une belle histoire beau tableau
JâaimeJâaime