»-. La đ tombe. Le sentier est Ă©troit. Dans la pĂ©nombre grandissante, en face de moi, une forme chaloupĂ©e d’une trĂšs vieille femme… une Indienne, peut-ĂȘtre ? Non, c’est un đ», Ă Une dizaine de mĂštres maintenant… Ai-je vraiment envie de croiser un đ» sur ce sentier ? On dit qu’ils ne sont gĂ©nĂ©ralement pas dangereux. Mais quand mĂȘme..? Mieux vaudrait sans doute faire demi-tour. Remonter et choisir un autre chemin…

Je regarde l’ours. Il a fait exactement comme moi. Il s’est immobilisĂ©. Nous nous regardons. Il se dresse pour mieux me fixer comme je le fixe moi-mĂȘme. Que se passe-t-il dans sa tĂȘte d’ours ? Je fais demi-tour, en douceur. Lentement, je rebrousse chemin, pas trĂšs fier, Ă quelques pas je tourne la tĂȘte pour constater qu’il a lui-mĂȘme fait demi-tour. Je vois son dos qui s’Ă©loigne lentement, de sa mĂȘme dĂ©marche chaloupĂ©e, et descend le sentier que je remonte. Et il tourne la tĂȘte dans ma direction, comme moi je le fais dans la sienne… Nous nous Ă©loignons, nous fixant mutuellement, ne nous perdant pas des yeux jusqu’au premier tournant du sentier. Je m’amuse Ă l’idĂ©e que nous avons eu les mĂȘmes rĂ©flexes, la mĂȘme rĂ©action. Et j’adorerais savoir ce qui se passe en ce moment dans sa tĂȘte. Fin de notre courte rencontre. » Hubert Reeves (Chroniques du ciel et de la vie)
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Bonjour,
Merci pour vos likes qui m’encouragent Ă persister dans la construction de mon site.
Le vĂŽtre est magnifique tant sur la forme que sur le fond, J’ai hĂąte d’en arriver lĂ .
Je reviendrai discuter peinture, c’est une de mes marottes.
En tout amateurisme, je ne suis pas pro comme vous.
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Devinez les pensĂ©es d’un ours, voilĂ un drĂŽle de dĂ©fit ! Joli portrait d’un ours en peluche !
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