»-. Tandis que mère Barberin battait la pâte pour nos crêpes, je mettais les assiettes, les fourchettes, les verres sur la table, et j’allais à la fontaine emplir la cruche d’eau. Quand je reviens, la terrine était pleine d’une belle bouillie jaunâtre, et mère Barberin frottait avec un bouchon de foin vigoureusement la poêle à frire. Dans la cheminée flambait un beau 🔥 clair que Mattia entretenait en y mettant des branches brin à brin. Assis sur son séant dans un coin de l’âtre, le 🐕 Capi regardait ces préparatifs d’un air attendri et, comme il se brûlait, de temps en temps il levait une patte, tantôt l’une, tantôt l’autre, avec un petit cri. La violente clarté de la flamme pénétrait jusque dans les coins les plus sombres. Et je voyais danser les personnages peints sur les rideaux du lit, qui si souvent dans mon enfance m’avaient fait peur la 🌃, lorsque je m’éveillais par un beau clair de 🌙.

Mère Barberin mit la poêle au 🔥, et, ayant pris un bon morceau de beurre au bout de son 🔪, elle le fit glisser dans la poêle, où il fondit aussitôt. -. Ça sent bon-, s’écria Mattia, qui se tenait le nez au-dessus du 🔥 sans peur de se brûler. Le beurre commença à grésiller. -. Il chante, oh, il faut que je l’accompagne-. Pour Mattia, tout devait se faire en musique, il prit son 🎻 et doucement, en sourdine, il se mit à plaquer des accords sur la chanson de la poêle, ce qui fit rire mère Barberin aux éclats. » Hector Malo (Sans famille)
😊🍽
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Jolie petite cuisine !
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